Après des mois à me demander s’il fallait ou pas sauter le pas, j’ai fini par me décider : je m’en vais de Twitter.

Mine de rien, cela faisait presque 10 ans ! On ne peut pas dire que c’était une mauvaise expérience, j’ai rencontré des gens géniaux, découvert beaucoup d’artistes et pu parfois extérioriser mes frustrations. Les dernières années ont été par contre beaucoup moins agréables. J’avais l’impression d’être rentrée dans le moule de l’artiste qui doit diffuser tout le temps et avec le sourire toutes ses expériences quitte à devenir un personnage javellisé. Et puis petit à petit j’ai senti l’oppression, même de loin, des communautés d’artistes et franchement… j’avais pas très envie de retourner au collège avec ses ambiances de clan et de « surtout, ne dis pas ce que tu penses, on s’en fout »…

Oui, vous devez le sentir, j’aime pas être comme tout le monde, j’aime dire des choses puis changer d’avis puis me demander l’intérêt de tout ça sans pour autant m’excuser d’être incertaine dans mes propos. Le troll parfait quoi… sauf que je viens pas faire ch*** les gens sur les réseaux (et même si certains ne se gênent pas pour venir me saouler).

Tout ça pour dire que Twitter, c’était sympa mais qu’à la longue, on s’en lasse (enfin moi, après, vous, vous faites comme vous voulez)… Les premières heures de ce réseau me manquent un p’tit peu mais faut avancer !

Il y a un an, je recevais son dernier message… un message de boulot, parce que malgré la douleur, il était toujours dans son rôle de transmission. Depuis, je n’ai pas réussi à supprimer ce dernier échange laissé en suspens après mon message plein de rancœur. J’espère qu’il n’a pas été déçu… qu’il a compris, mieux que moi, où tout cela allait me mener.

Nous n’avons pas bu nos cafés ensemble, chez lui, comme j’espérais pouvoir le faire de temps en temps.
La vie ne doit pas être remplie de regrets mais merde… comme je regrette de ne pas avoir plus débattu, gueulé avec ou contre lui !

A toi, l’ami du Pantone…

C’est toujours au moment où l’on perd quelque chose qu’on réalise à quel point on avait réussi à se dépasser et à atteindre un certain équilibre, qu’on avait beaucoup plus de chance qu’on ne le pensait…

J’aimerai être plus positive mais entre les petites et grandes déceptions, les deuils difficiles à faire et le fait de ne plus avoir ce précieux socle à mes pieds, je crois qu’il va être pénible pour moi d’avancer ces prochains mois… années… ?

Je garde néanmoins l’envie de défendre mes idées, mes envies, mon univers. Mais là, tout de suite, maintenant, j’ai besoin de tout laisser sortir… Merci infiniment à celles et ceux qui restent (parce que je peux comprendre la chiantise que ça peut être parfois de me supporter, moi et mes nombreux autres moi) et qui m’aident à déplacer des montagnes (ou juste des collines, ça me convient aussi).